LA NEWSLETTER hebdomadaire

JEUDI 25 JUILLET 2024

Par les mots des écrivains comprendre les bleus à l’âme de la nature humaine. Par la voix du blues, exprimer les maux enfouis en chacun de nous. Pour y découvrir – peut-être – les racines de nos émotions


 LA PHRASE

« On a beau être assis sur le plus beau trône du monde ; on n’en est pas moins assis sur son cul. » Montaigne.


 « FREEDOM » LA BONNE NOUVELLE !

« Freedom » de Beyoncé sera l’hymne de la campagne de Kamala Harris pour l’élection présidentielle américaine 2024. Ce titre figure dans l’album engagé « Lemonade » sorti en 2016. Ce geste de la chanteuse américaine s’inscrit dans une tradition de soutien aux candidats démocrates.


 DISPARITION

 JOHN MAYALL LA LÉGENDE DU BLUES BRITISH REJOINT SES POTES À 90 ANS

Ils sont nombreux là-haut au paradis du blues, les Muddy Waters, John Lee Hooker, Gary Moore son vieux pote parti bien trop tôt... Noirs ou blancs de peau, lui avait réuni les humains avant tout, autour d’une musique née noire qu’il a fait découvrir en électrisant l’Angleterre dans les années 60 via John Mayall & the Bluesbeakers, Cream, Yardbirds... ouvrant la porte aux Animals, et autres Rolling Stones. A 90 ans, cette légende que nous avions eu la chance de voir sur scène à Manosque dans les années 90 avec Coco Montoya est parti rejoindre ses potes. Les Yardbirds « Hearth of stones » avec John Mayall, c’est le premier 45 tours acheté de ma vie, chez le marchand d’électro-ménager à l’époque. Merci pour tout John.

J.-P.T

 LA PHOTO

« Jeune, j’adorais le travail d’Helmut Newton, aujourd’hui j’aime la photographie de Presse. C’est un travail de vérité » explique Stéphane Kossmann photographe créateur des Nuits photographiques de Pierrevert qui débutent ce jeudi 25 juillet avec chaque soir projections sous les étoiles à partir de 22 heures au parc Turcan. (GRATUIT). Démonstration de ce qu’est aussi une belle photo de Presse : cet instant remarquable saisi par mon camarade et ancien collègue de La Provence Stéphane DUCLET. Bravo Stef !


 ON A VU

AU CINÉMA

  **** RENDEZ-VOUS AVEC POL-POT de Rithy Phan

Le résumé. 1978. Depuis trois ans, le Cambodge, devenu Kampuchéa démocratique, est sous le joug de Pol Pot et ses Khmers rouges. Le pays est économiquement exsangue, et près de deux millions de Cambodgiens ont péri dans un génocide encore tu. Trois Français ont accepté l’invitation du régime et espèrent obtenir un entretien exclusif avec Pol Pot : une journaliste familière du pays, un reporter photographe et un intellectuel sympathisant de l’idéologie révolutionnaire. Mais la réalité qu’ils perçoivent sous la propagande et le traitement qu’on leur réserve va vont peu à peu faire basculer les certitudes de chacun.

« C’est un grand film de deux heures à voir absolument ! Je l’ai vu cette semaine à Manosque. Mais il ne passe que dans très peu de salles en France. Et c’est bien dommage et incompréhensible malgré une Sélection au Festival de Cannes. Un film qui mêle l’histoire, le documentaire avec des images de l’époque (Sirpa. Ina, Reporters…) et aussi une trouvaille géniale avec des scènes reproduites sur des maquettes étonnantes et des personnages sculptés en bois pour certaines situations horribles. Un vrai parti-pris de cinéma et pour moi jeune journaliste reporter-photographe des années 70 qui a bien connu cette formule de reportage en duo (rédacteur-photographe) c’est vraiment une réalité des dictatures que l’on découvre in situ avec l’horreur des Khmers rouges aussi fous que les nazis. La surprise pour « l’intermédiaire » communiste français présent qui avait connu Pol Pot à la Sorbonne à Paris… Il avait bien changé le grand intellectuel ! Une armoire normande qu’il a pris sur la tête le camarade « made in France » ! Tout comme les gars de la CGT et autres sympathisants quand ils sont allés à Moscou… surpris de ne pas pouvoir se balader partout. Comme le chanteur Renaud très surpris lui aussi des chers « camarades » de l’époque. »

Jean-Pierre Tissier

  **** LES FANTÔMES de de Jonathan Millet et Florence Rochat

1h 46min (Drame, thriller). Sorti le 6 juillet 2024. Avec Adam Bessa, Tawfeek Barhom, Julia Franz Richter. Inspiré de faits réels, il s’agit du premier long métrage du réalisateur. Il a été présenté en séance d’ouverture de la « Semaine de la critique », en compétition pour la Caméra d’or, au Festival de Cannes 2024.
Le résumé. Hamid, membre d’une organisation secrète poursuivant des criminels de guerre civile syrienne appelée Yaqaza, se balade un peu partout, à Strasbourg, à la recherche de son bourreau, dont il n’a jamais vu le visage, qui lui avait fait subir des tortures dans la prison de Saidnaya. Le scénario est signé Jonathan Millet et Florence Rochat, à partir des faits réels sur des récits précis et les témoignages de membres de groupes secrets qui traquent en Europe les criminels de guerre syriens, précise le réalisateur. À l’origine, il comptait en faire un documentaire, puis au bout de ses recherches, il découvre des réseaux souterrains, des chasseurs de preuves, des groupes qui traquent en Europe pendant des mois les criminels de guerre. Son projet initial était de réaliser un film sur l’invisible, à commencer par l’intériorité d’Hamid, ses traumatismes, son corps en mouvement… Car l’invisible représente aussi ces groupes secrets dont personne n’a jamais entendu parler, ainsi que ces criminels de guerre pourchassés qui n’ont pas de visage. »
« Je suis rentré dans ce film, avec en tête le récent livre d’Eric Emeraux Quand l’abime te regarde « Coup de cœur Blues & Polar 2024 » qui traite justement via la fiction de manière secrète et discrète de la traque des criminels de guerre, auteurs de génocides et de crimes contre l’humanité. Mais c’est au sein d’une cellule dédiée, de manière très officielle au sein de la Gendarmerie nationale où il occupait le poste de colonel, chef de l’OCLCH, dans la vraie vie.
Là, c’est une tout autre histoire que propose Johann Millet. On y suit Hamid (l’excellent Adam Bessa) dont la discrétion de jeu toute en nuances et souterraine n’est pas sans rappeler Tahar Rahim. Hamid navigue à Berlin où beaucoup de Syriens sont réfugiés sous de fausses identités et exercent des professions importantes comme profs d’université. Il est là, peut-être, sur les traces de celui qui l’aurait torturé en Syrie, mais sans l’avoir jamais vu, en raison d’un sac attaché sur la tête pendant les séances de torture. Mais la réciproque est valable pour le bourreau qui n’a jamais vu la tête de ses suppliciés. On assiste alors à une quête sensitive pour ressentir des indices à défaut de les avoirs vus. La voix, les attitudes, les façons de se tenir une main (celle qui frappait peut-être ?) le moindre bout de papier tombé une poubelle… Tout est une quête ! Et on avance très lentement, mais avec le rythme de la traque obstinée qui convient mais où la finalité peut être double. Soit une arrestation et une action sollicitant un procès devant le Tribunal pénal international (TPI), soit une disparition nette et sans bavure au coin d’un escalier sombre. Sans témoin, sans personne pour continuer l’histoire et raconter les massacres commis par les militaires de Bachar El Hassad… Cette armée secrète issue du peuple chargée de retrouver ces criminels de guerre, évolue avec des hommes et des femmes via des groupes unis mais silencieux, usant de subterfuges et de stratagèmes pour correspondre entre eux. On est dans l’Armée des ombres avec Jean Gabin et Simone Signoret… Un très grand film à voir absolument ! »

Jean-Pierre Tissier

 SUR SCÈNE

 THE NOOKIES : DEUX DIABLESSES JUMELLES… AU COUVENT DES CORDELIERS

Pour la dernière du Cook Sound festival à Forcalquier samedi soir, après 13 éditions, il y avait comme un parfum de mélancolie dans le cœur de l’Université des senteurs et saveurs toute proche. Un parfum fait de tristesse et de fatalité pour Laurent Kouby son concepteur. Et comme toujours, il y avait du monde pour découvrir des groupes de tous horizons comme les Gitans du Rajasthan et notamment les explosives jumelles galloises de The Nookies que certains avaient déjà vus quelques jours auparavant au Café du Cours à Reillanne. Et effectivement après un départ embrumé avec une musique ponctués de riffes planants très « Dark side of the moon » les deux prêtresses de la soul ont porté la bonne parole du blues dans les vieilles pierres de ce lieu superbe où Blues & Polar avait organisé pour ses Dix ans « Le Polar & le parfum » avec le conteur Jean-Pierre Otte et le « nez d’Hermès » Jean-Claude Elena. Rythmes très funk aux réminiscences Nina Hagen et Amy Winehouse, avec un clin d’œil « respectueux » à la grande prêtresse Aretha Franklin. Du son qu’on aurait aimé écouter encore plus longtemps, mais le Cook Sound proposait encore d’autres rythmes du monde entier. On embrasse Laurent Kouby pour ces treize années de passion musicale et de gastronomie car Blues & Polar a connu aussi la tristesse de s’arrêter. Mais à l’image de Bruno Levy dont le K’Fé’Quoi devenu le KA (au même endroit !), il y a quelques sphynx dans ce département qui ne sont pas près d’abandonner une culture rurale qui en vaut très largement bien d’autres dans un décor ardu et âpre où l’on peut guetter les étoiles chaque soir. A bientôt !

Jean-Pierre Tissier

 ATOLL ENFLAMME LE PIQUE-NIQUE DU CHATEAU DE CLAPIER À MIRABEAU (84).

Depuis le double confinement dû à la pandémie de Covid 19, les domaines viticoles ont appris à respecter les directives sanitaires, puis les apprivoiser en offrant au public pour qui les concerts en salle étaient interdits, une porte de sortie en « plein air » avec de la musique vivante… et de vrais groupes. Ceux qui tournent depuis de longues années dans nos pubs, bars, restaurants, et autres lieux de vie de notre région Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est ainsi que les vignobles du Luberon comme Château de Clapier tenu par Thomas Montagne (Vigneron indépendant) à Mirabeau (84) entre Aix-en-Provence et de Manosque ont proposé des pique-niques et des afterwork bien agréables avec dégustation des vins du Domaine, food-trucks et glaciers artisanaux pour étoffer la demande, et de la bonne musique. Et la mayonnaise a tout de suite pris, et fonctionne de mieux en mieux avec des groupes artistes régionaux de talent et une jauge très raisonnable question public pour garantir la convivialité.
Mais Château de Clapier, c’est notamment l’ambassadeur du Pinot noir en Luberon car il est le seul domaine à avoir l’autorisation d’utiliser ce cépage Bourguignon planté il y a fort longtemps par son père sur ces terres, au cœur du Luberon. Ancienne propriété des Marquis de Mirabeau au XVIIe siècle, le Château de Clapier est un domaine viticole familial depuis 188 qui poursuit aujourd’hui la tradition en produisant des vins puissants et ensoleillés reflétant le potentiel du Luberon et qui se distinguent par la touche originale du Pinot noir en assemblage. Un appel aux amateurs de vins souhaitant sortir des sentiers battus ! Car Thomas Montagne c’est aussi un passionné d’opéra et ses cuvées se nomment Tessiture, Vibrato, Soprano… On attend avec impatience une cuvée Blues qui aurait « de la goule » comme aurait dit le regretté Jean Carmet parlant de son cher Chinon ou Saint-Nicolas-de-Bourgueil.

Jean-Pierre Tissier

* Château de Clapier propose donc encore cette année une programmation de soirées estivales.
Jeudi 1er août : afterwork avec le duo Radio Bohème qui animera la soirée au rythme de reprises pop/jazzy ! ENTREE : 8€/personne avec une consommation incluse. Gratuit pour les enfants (- de 18 ans). De 18h 3P à 22 heures. Paiement en CB ou espèces au domaine. INFOS-RESERVATIONS : chateaudeclapier@orange.fr et Tel 04 90 77 01 03.
Mardi 6 août : concert & pique-nique avec ARTEFACTS. Apportez votre repas pique-nique et prenez place autour des palettes décorées de nappes Vichy rouge et de bougies (anti-moustiques) dans les jardins du château. INFOS-RESERVATIONS : chateaudeclapier@orange.fr et Tel 04 90 77 01 03. Voir la programmation complète (13 août et 22 août) sur le site de Château de Clapier Mirabeau. 1833 route de Manosque. 84120 Mirabeau.


 LES 2 VIDÉOS DE JPT

DEE DEE BRIDGEWATER & RAY CHARLES Precious thing
https://youtu.be/Hl7tLdf-MGc?si=u-v160WQS_d83sOB
SOFAÏ Everything (2018)
https://youtu.be/nnHuObpenwQ?si=R3v4qiDBTpfUgG_P
Elle sera en concert samedi 24 août à 20 heures au 20e festival Blues & Polar à Manosque.


 CONCERTS & SORTIES : NOTRE SÉLECTION

 JEUDI 25 JUILLET

BANON (04). NOCTURNE THÉATRALE AVEC RENÉ FREGNI AU BLEUET.
À 20heures, René Frégni auteur d’une quinzaine de livres largement inspirés de son parcours de vie et de son expérience avec des détenus sera l’invité du Bleuet. La ville est au centre de tous les romans qu’il écrit, mais chaque page traverse des forêts, des hameaux perdus, des plateaux sauvages. Toute l’œuvre chemine entre la noirceur des hommes, la lumière de la mer et la beauté des femmes. Le Bleuet vous propose une lecture musicale et théâtralisée de son roman « Où se perdent les Hommes », par la compagnie Base Art. Au programme : échanges avec René Frégni, spectacle, dédicaces. Participation libre à la rémunération des artistes. Buffet partagé à l’issue de la rencontre : apportez un salé ou un sucré, le Bleuet offre les boissons.

J-P.T

FORCALQUIER (04). MC KAY (LE FILM) AU BOURGUET. A 18 heures voyage musical et littéraire sur les traces de l’écrivain jamaïcain-américain Claude Mc Cay, figure rebelle de la Harlem renaissance précurseur de la littérature et des causes noires. Présentation par le grand saxophoniste et Directeur du conservatoire de Marseille, Raphaël Imbert.

AU KA : LES FRÈRES PARISH. Exit le K’Fé’Quo à Forcalquier, voici le KA – au même endroit – avec toujours Bruno Levy aux commandes « En plus simple comme il nous a confié. Mais on est repartis ! « De 19h à 22 h venez boire un verre et découvrir le hip hop déjanté des Frères Parish.

RENCONTRES MUSICALES DE HAUTE-PROVENCE. Au cloître des Cordeliers à 21 heures, Raphaël Imbert (sax), Sokratis Sinopoulos (lyre grecque) et les lauréats du Grand Prix d’Amsterdam s’entremêlent entre jazz, classique et musiques du monde. Billetterie : www.rmhp.fr

MANOSQUE (04). LE TOURBILLON DE LA VIE AVEC HIND À TOUTES-AURES. Le tourbillon de la vie... Jeanne Moreau, Serge Gainsbourg, Edith Piaf, Bourvil, Henri Salvador, Dalida ou encore Félix Leclerc. Le tour de chant de HIND nous révèle une artiste chez qui la voix, ample, pénétrante, est d’abord celle du cœur. Chez elle, nulle afféterie, nulle volonté de performance, mais l’éclat d’une personnalité généreuse accompagnée désormais au piano par le talentueux Grégory Lachaux. Une chanteuse qui n’aime rien tant que nous emporter dans un délicieux tourbillon de la vie. Concert à 18 heures au théâtre de verdure devant la chapelle. Participation libre.

PIERREVERT (04). 16es NUITS PHOTOGRAPHIQUES. Reza photojournaliste est le parrain de l’édition 2024. Projections à 22 heures au Parc Turcan. Programme complet sur www.pierrevert-nuitsphotographiques.com


 VENDREDI 26 JUILLET

AIX-EN-PROVENCE. TYCOON RACOON AU HOT BRASS (cosmic groove, funk). 35 Rue Albert Einstein, Les Milles Aix-en-Provence, 13290 Les portes ouvrent à 19h30, le concert commence à 21 h. Réservez pour diner (assiettes et desserts). Tel 04 42 28 76 73

CORBIÈRES (04). WHITE FEET AVEC NASSER BENDADOO. Déjà venu à deux reprises à Blues & Polar notamment avec l’harmoniciste Marko Balland, l’excellent bluesman marseillais Nasser Ben Dadoo est en concert dans le cadre des Estivales de DLVAgglo. A 21 heures au centre du village. Venez découvrir une vraix voix de blues et un super guitariste ! ENTREE LIBRE.

FORCALQUIER (04). CHOSTAKOVITCH, SCHULHOFF ET SCHUBERT POUR LA CLOTURE. Fin des Rencontres avec Pierre-Olivier Queyras et Charlotte Spruit (violons), Agathe Blondel (alto), Gésine et Jean-Guihen Qeyras (violoncelles). Magnifique programme ! Billetterie : www.rmhp.fr

PIERREVERT (04). 16es NUITS PHOTOGRAPHIQUES. Vernissage au Golf de Pierrevert de l’exposition « Portraits » de Marie Cutuogno. Projections à 22 heures au Parc Turcan. Programme complet sur : www.pierrevert-nuitsphotographiques.com

REILLANNE (04). HUSSY HICKS (folk blues country from Australia). Hussy Hicks est un duo féminin de Blues and Roots, composé de Leesa Gentz (chant, percussions) et Julz Parker (guitares/chant). Actives depuis 15 ans, elles ont développé une solide réputation grâce à leurs performances énergiques et leur mélange éclectique de folk, blues, country, rock et roots. Restaurant ouvert tous les jours midi et soir Réservez au 04 92 76 53 84. Concert à partir de 22 heures. Découvrez-les au Byron Bay Bluesfest 2022 : https://youtu.be/RXv-P_Xdwdg


 SAMEDI 27 JUILLET

AIX-EN-PROVENCE. DR HOUSE AU HOT BRASS (jazz pop, jazz soul) Avec Alexia MORNET (chant), Sam TALLET (guitare-chant), Mika AMRAM (claviers) Laurent SIMONNET (basse) et Yohann PARIENTIE (batterie). 35 Rue Albert Einstein, Les Milles Aix-en-Provence, 13290 Les portes ouvrent à 19h30, le concert commence à 21 h. Réservez pour diner (assiettes et desserts). Tel 04 42 28 76 73.

PIERREVERT (04). NUITS PHOTOGRAPHIQUES. Projections à 22 heures au Parc Turcan.

VILLENEUVE (04). APÉRO CONCERT AVEC LE GROUPE 1970 et ses reprises des « seventies » à partir de 19h 30 au village.


 DIMANCHE 28 JUILLET

MONTJUSTIN (04). ARTIE A L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE. En quelques années, Artie s’est construit un répertoire original ancré dans le blues et le folk. il développe sa technique au conservatoire d’Aix-en-Provence avant de découvrir des accordages alternatifs grâce au folk anglais de Ben Howard, John Martyn et Nick Drake. Artie se lance dans un apprentissage du répertoire folk américain traditionnel et développe encore son jeu en open tuning et en picking à travers le blues du Mississipi de Skip James et John Lee Hooker. Plusieurs rencontres vont le mener à l’esthétique qui façonne aujourd’hui ses compositions. Après avoir rejoué le plus fidèlement possible certains grands conteurs folk du XX siècle (Bob Dylan, Johnny Cash, Leadbelly ) il commence à jouer ses propres chansons sur scène. Ce qui le mène aujourd’hui à cette esthétique particulière qui entremêlent différents styles musicaux : le blues, l’americana, la folk américaine et la chanson française. Un poil nostalgique et dubitatif face aux nouvelles technologies il se présente seul sur scène, sans artifices avec pour accompagnement une valise rythmique, des harmonicas, et sa takamine parlor.
Lieu : École Buissonnière Tarif : accès et participation libres au concert Repas : Sur place : Assiettes de charcuteries et fromages du pays, salade composée, dessert. Pique-nique accepté

PIERREVERT (04). 16es NUITS PHOTOGRAPHIQUES. Signatures de livres, remises des prix du jury… toute la journée dans le village et au Musée de la Vigne et du vin.


 MARDI 30 JUILLET.

ORANGE (84). DEEP PURPLE AU THÉÂTRE ANTIQUE. C’est l’occasion d’aller voir Ian Gillian et ses potes devant l’immense mur des chorégies. Et pour avoir vu David Gilmour en ce lieu, ça promet une belle soirée inoubliable. Concert à 20 heures. Tarif unique : 53,90€. Tel 04 90 34 24 24.


 CRUIS EN JAZZ. RÉSERVEZ !

Le 25ème festival CRUIS EN JAZZ s’annonce déjà… Cette année, six concerts sont programmés ! Programme complet sur le site www.cruisenjazz.fr
Une surprise vous attend : le concert du 11 août est gratuit, si vous réservez pour au moins un des cinq autres concerts. Vous pouvez également réserver uniquement ce concert, mais il vous coûtera le prix d’une entrée, soit 22 €. Vous pouvez réserver vos places par mail ou téléphone, payer en espèces, chèque ou virement (tarifs dégressifs à partir de 3 concerts). Vous pouvez également adhérer à l’association (15 €), afin de la soutenir financièrement. Prix par concert : 22 € (Adhérents à l’association l’AVEN : 17 €). PASS pour 3 concerts au choix : 50 € (Adhérents à l’association l’AVEN : 42 €). PASS pour 4 concerts au choix : 63 € (Adhérents à l’association l’AVEN : 53 €). PASS pour les 5 concerts : 75 € (Adhérents à l’association l’AVEN : 63 €). Tel : 06 12 09 23 89. Email : contact@cruisenjazz.fr


 POLARS. ON A LU

Parce qu’un livre n’a pas d’âge et ne se démode jamais.

Nos impressions * MOYEN ** BIEN *** EXCELLENT **** SUPER

  *** TEMPO de Martin Dumont

(Les Avrils).
Le résumé. À trente ans, Félix Pogam vit à Belleville avec sa compagne et leur bébé. Le soir, il joue de la guitare dans les bars avec l’espoir tenace de voir sa carrière solo démarrer. Car la gloire, Félix l’a déjà frôlée. Avec ses amis, ils avaient le talent, l’audace, l’osmose. Il y avait la fièvre, l’excitation et l’insouciance. Signature en label, disque et tournée ; leur groupe a décollé puis tout s’est arrêté. Félix, lui, n’a jamais renoncé. D’ailleurs, Marc, son manager, le lui répète sans cesse ; il doit persévérer. Pourtant, arrivé en ce point précis où l’existence l’exige, Félix doit faire un choix : poursuivre encore le rêve ou changer de regard sur sa réalité.
« Tout pour la musique… chantait avec son énergie coutumière France Gall en 1981. Un refrain qui court toujours 43 ans plus tard, dès que l’occasion se présente. Car le mystère de la création musicale existe toujours, inextricablement porté par des notes qui surgissent soudainement en tête, ou des bribes de mots qui finissent par se transformer en refrain. Des notes ciselées ou à construire, face à une peine infinie, une chambre en désordre, une bouteille de bourbon qui traine, moitié -vide/moitié-pleine, c’est selon, un vieux 45 ts d’Otis Redding qui tourne en boucle, The dock of the bay… un t-shirt roulé en boule… et le gosse qui pleure et demande son biberon. C’est un peu ça le blues, cette musique de toutes les émotions et des états d’âme. Et finalement la mélancolie qui touche Félix Pogam dans ce Tempo bien nommé. Lui aime jouer dans les bars, à la façon de ce rock- garage british que portait Doctor Feelgood avec bonheur dans les pubs. Mais son truc perso, c’est la joie du groupe ! Celui qui comme une chanson, naît très vite, d’un coup parfois. Comme une alchimie qui se trouvait là naturellement à la fin d’un bœuf partagé entre inconnus au petit matin. Car le groupe, pour qui a eu le bonheur d’en créer un comme moi, et de tourner ensuite entre potes dans les bars et pubs de vallées perdues, c’est une aventure que le monde ne peut pas comprendre… ou supporter ! C’est le lot de Félix avec ses potes, avec sa femme, et son petit garçon encore bébé…
Martin Dumont nous entraine en suivant le tempo de la vie dans un monde de mélancolie auréolé de notes bleues, ces fameuses notes bleues du blues, ces altérations d’un demi-ton mineur qu’il découvre sur le tard ; celles qui font pleurer les étoiles comme faisait si bien BB King, et raviver les émotions. La magie du premier concert chez Kacem, dans le troquet du bout de la rue. Mais tout ça ne dure pas. Les reprises, ça marche toujours, mais quand tu composes musique et paroles comme Félix Pogam, c’est une autre musique. Il faut sentir le riff ; celui qui va te faire taper du pied un peu comme la basse de Bill Wyman dans Jumpin Jack flash avec les Stones. Cet exercice solitaire mêlé de drames humains fait de Tempo un livre agréable à lire. Encore plus pour ceux qui vivent aussi avec en tête « Tout pour la musique ! »

Jean-Pierre Tissier

 ON A RELU

  *** TROIS JOURS D’ENGASTE de Philippe Carrese

Sorti en 1994 chez Méditorial (Corse) puis en 1999 chez Fleuve Noir. 191 pages. Le pitch : Quand Bernard Rossi s’est levé ce matin-là, ça n’allait pas très fort. Milhoud s’était tué en moto le jour d’avant et sa voisine, Madame Mostagonacci, ne lui avait pas ouvert sa porte pour son petit café du matin. Pour cause ! Elle avait été écrasée la veille par un chauffard. Bernard veut alors absolument savoir à quoi ressemble ce jobastre. (...) C’est le début d’une course folle qui durera 72 heures. Au cours de ces quelques heures, un immeuble sera dynamité, des voitures cassées, un homme égorgé, plusieurs autres tués par balles... Le pauvre Bernard, qui n’en avait pas tant demandé, se retrouve mêlé à une histoire politicienne qui le dépasse largement. Trois jours d’engatse est le premier roman de Philippe Carrese, et déjà on y retrouve les éléments incontournables : le « parler marseillais » bien sûr, l’humour mordant, les personnages décrits avec beaucoup de minutie, les actions qui s’enchaînent à une rapidité vertigineuse... Mais surtout il y a Marseille. Marseille en long, en large et en travers. Philippe Carrese nous offre une visite guidée, drôle, critique, grinçante, mais aussi tendre et inquiète.
« Relire l’ami Philou aujourd’hui, sur un coup de spleen, cinq ans après son décès en mai 2019 est un moment de tendresse et de franche rigolade qui fait du bien après cet épisode électoral dominical qui en a surpris plus d’un et sur lequel la plume vive et mordante du marseillais-napolitain nous aurait apporté son lot d’engaste à venir, façon madame Irma. C’est en cherchant où étaient les calissons que je suis tombé sur ce vieil exemplaire écrit par le parrain historique de Blues & Polar toujours présent à notre festival depuis l’origine. Trois jours d’engaste... et trois jours de marade ! On pense très fort à toi Philippe ! Le Carrese & friends gravé pour toujours dans nos cœurs ! »

Jean-Pierre Tissier

RETROUVEZ NOS COMMENTAIRES DE LECTURE SUR LE SITE WWW.BLUES-ET-POLAR.COM ONGLET : ON A LU

 MES 3 LIVRES DE CHEVET

Ces bouquins attachants dans lesquels on peut se plonger au petit bonheur d’une phrase, d’une anecdote, d’une vérification historique, d’un poème... car il y a forcément un peu de nous-mêmes.

  **** LE DICTIONNAIRE AMOUREUX D’ALBERT CAMUS par Mohamed Aissaoui.

Editions Plon 528 pages. Prix : 28 € Sorti le 2 novembre 2023. Mohammed Aïssaoui s’est construit avec l’œuvre d’Albert Camus. Il nous livre ici « son » Camus, celui qui illumine sa vie, qui élargit le cœur et l’esprit, qui console des chagrins du monde. Avec la complicité de Catherine Camus qui lui a donné accès à des documents exclusifs.
« J’ai longtemps pensé que j’étais le seul au monde à connaître Albert Camus, à le comprendre, et qu’il n’écrivait que pour moi. Camus, c’est mon père, mon frère, mon professeur, mon ami. Il me console des chagrins de l’existence. Avec lui, je ne me sens jamais seul. Je le comprends mieux que quiconque. Nul n’avait vécu ce que lui et moi avions vécu : la pauvreté, le vertigineux écart social entre notre milieu d’origine et celui auquel nous avons accédé, la mère analphabète qui ne lira jamais les livres que nous avons écrits, la honte, la condescendance. Mais également le douloureux écartèlement entre deux pays, deux mondes : la France et l’Algérie. Je croyais qu’il avait pris sa plume pour me dire : « Tu vois, tu n’es pas seul. » Plus tard, j’ai compris que Camus n’était pas qu’à moi ! Nous sommes des milliers, des millions même, à l’aimer. Il est de ceux qui élargissent le cœur et l’esprit. Dans ma vie de journaliste, le moment le plus décisif a été la rencontre avec sa fille, Catherine, à Lourmarin, dans le Luberon. Elle m’a ouvert à l’écrivain mais aussi et surtout à l’homme qui était son père. Je la considère comme ma sœur. Alors, ce Dictionnaire amoureux, je ne pouvais pas le faire sans elle, sans sa complicité. Je la remercie, ici, pour ses confidences, sa générosité et son hospitalité. »


  **** L’ARRANGEUR ARRANGÉ de François Bréant

(Editions MaÏa) Prix : 29 €. 450 pages.
le pitch. François Bréant est arrangeur, réalisateur, compositeur et claviériste. Il a collaboré avec Bernard Lavilliers, Enzo Enzo, Kent, Salif Keita, Michel Fugain, Pierre Vassiliu, Jean-Pierre Mader, Alain Bashung, Hubert-Félix Thiéfaine, Ariel Zeitoun, Jacques Rivette et des centaines d’autres.
En cent cinquante-deux anecdotes tour à tour hilarantes, instructives, insolites, parfois émouvantes, François Bréant retrace son parcours de musicien en quête d’une vie « pas normale ». En studio, en scène et en tournée, il raconte ses tribulations dans ses groupes de rock et ses rencontres avec des personnages extravagants, célèbres ou anonymes, géniaux ou pas. Sarcastique mais jamais amer, François Bréant, sourire en coin, vous fait visiter les arrières cuisines son métier bien-aimé. A la fin des anecdotes, agrémentées de photos inédites, on peut scanner un QR code qui permet d’entendre les musiques concernées. Un livre à lire et à entendre.


  **** TRAGÉDIE FRANÇAISE

  HISTOIRE INTIME DE LA Ve RÉPUBLIQUE (TOME 3) de Franz-Olivier Giesbert

Editions Gallimard Sorti le 2 Novembre 2023. Prix : 22€. 500 pages.

Le résumé  : « Dans Le Sursaut, j’ai raconté le redressement gaulliste de 1958, et dans La Belle Époque, la gestion de « mère de famille » des années Pompidou et Giscard explique Franz-Olivier Giesbert »Parrain historique de Blues & Polar avec René Frégni - C’était un autre siècle. Mais les décennies suivantes, que j’essaie de faire revivre ici, celles de Mitterrand, Chirac, même Sarkozy et Hollande, nous paraissent elles aussi lointaines, avec leurs promesses et leurs ombres : bicentenaire de la Révolution, chute du Mur, 11 Septembre, irruption des « lieux de mémoire » et éclatement concomitant de notre roman national... Mitterrand prétendait « changer la vie » en 1981. Onéreuse illusion. La présidence Chirac s’est enrayée sitôt commencée, marquée pourtant par quelques décisions mémorables
. Le repli s’est poursuivi, bon an mal an, sous leurs successeurs, qui n’ont pas toujours démérité. La France n’a certes pas encore touché le fond, mais elle s’est laissée aller, au point de ne plus maîtriser ni ses comptes publics ni ses flux migratoires. Sans oublier le délitement de l’autorité qui ronge nos âmes, notre industrie qui se défait, comme notre moral, et la juxtaposition des ghettos communautaires sous l’égide du « vivre-ensemble ». Ce qui n’empêche ni les plaisirs, ni les rires, ni les joies, ni les chansons de Véronique Sanson et de Francis Cabrel qui égaient notre vie, ni la nostalgie de ceux qui nous ont quittés sans jamais partir - Aragon, Barbara, Johnny Hallyday, Belmondo... Puisant dans mes carnets et le Journal que j’ai tenu pendant des années, j’ai voulu raconter comme je l’avais vécu ce temps de faux espoirs et de vraies ruptures, dans un va-et-vient entre nos perceptions d’alors et notre regard d’aujourd’hui. Avec la conviction qu’il n’y a jamais de fatalité en histoire."


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