Traditions de Provence
Musée du Santon
Fontaine de Vaucluse
1=Provence Magazine=D
HISTORIQUE
Le MUSEE du SANTON et TRADITIONS de PROVENCE souhaite servir autant à l’instruction qu’à l’émerveillement et veut modestement contribuer, à éveiller, forger ou raffermir, chez les visiteurs, une conscience de nos plus chères traditions Provençales.
Crée en 1987, par Anne Marie BOYER, le MUSEE du SANTON et TRADITIONS de PROVENCE, en perpétuelle évolution, compte aujourd’hui plus de 2000 pièces anciennes et récentes, en terre cuite, en terre crue, en mie de pain, en cire, en verre filé etc… 60 Crèches, des petits villages, de vieux métiers animés, des scènes de Marcel PAGNOL représentant la PROVENCE et ses traditions, la plus petite crèche du monde avec 39 SANTONS de PROVENCE dans une petite coquille de noix (Guinness des records, Télé etc… des œuvres de plus de 100 SANTONNIERS de toute la PROVENCE, dont 12 titulaires de la médaille d’or de MEILLEUR OUVRIER de FRANCE.
C’est la plus belle, la plus complète et la plus importante collection consacrée au monde du SANTON de PROVENCE et présentée au public toute l’année.
Une texte inédit vous accompagnera pendant votre visite et une vidéo très riche vous expliquera et vous montrera la fabrication des SANTONS.
Que vous soyez jeunes ou moins jeunes, vous serez émerveillés.
ORIGINE des SANTONS de PROVENCE
L’origine des SANTONS de PROVENCE, c’est la révolution Française.
Le 14 JUILLET 1789, avec la révolution, les églises sont devenues ? propriétés de l’état Français ?, et en 1793, l’assemblée nationale a décidé de les fermer toutes , car elle n’arrivait pas à mettre en place la politique qui avait été décidée : à cause du clergé , qui à l’époque, régentait pratiquement tout . Les Curés étaient les personnages les plus importants, les plus puissants, les plus influents, les plus riches, tout simplement parce que c’étaient les seuls qui étaient instruits, tout le monde venait leur demander conseil, et ils en profitaient largement. En fermant les églises, les curés n’avaient plus de contact avec la population et ne pouvaient donc plus la conditionner, et ça devait être plus facile pour mettre la politique en place.
Mais les gens qui étaient profondément religieux, et qui avaient l’habitude d’aller, à Noël , à l’église pour voir la crèche : ne pouvant pas y entrer puisqu’elles étaient fermées, ils ont commencé à faire la crèche chez eux, en se cachant car c’était interdit, et c’est en PROVENCE que cela s’est fait en premier. Ils faisaient, alors, des tous petits personnages qu’ils pouvaient cacher facilement. et il fallait faire très attention. Si on se faisait prendre, on risquait de se faire couper la tête. Ces petits personnages, c’étaient des petits saints : Joseph, Marie et l’enfant Jésus, d’où le diminutif de saints : santons. Santons = petits saint et santoun en provençal.
Ces petits personnages, ils les faisaient avec ce qu’ils avaient sous la main, mais principalement avec de la mie de pain ou du papier mâché comme on faisait les masques.
En 1798, un Monsieur de Marseille – Jean Louis LAGNEL, alors qu’il se promenait dans la campagne à AUBAGNE, il avait du pleuvoir et ne pouvant se débarrasser de la terre qui collait à ses chaussures ( c’était l’argile), il fut obligé de le faire avec ses mains. Il constata que cette terre se travaillait très bien et il eut l’idée de faire un petite crèche qu’il trouva à vendre de suite, puis d’autres, et c’est ainsi qu’est né le métier de SANTONNIER. C’est depuis la fermeture des églises en France, en 1793, que dans la plupart des familles catholiques du monde on fait la crèche à Noël. Avant c’était interdit et réservé aux églises. C’était un privilège d’églises et c’est Sainy François d’Assises qui avait amené cela dans les églises, en réalisant un soir de Noël, en 1223, une crèche vivante au château de Greccio en Italie.
Avec le temps, les personnages ont grandit, on les a habillés, peints, on y a ajouté les personnages du village, les vieux métiers, on a crée les crèches provençales… une bien belle histoire.
LA FABRICATION des SANTONS de PROVENCE
Le SANTONNIER ? rêve ? son SANTON, le réalise dans l’argile et le moule en réalisant un moule en plâtre de Paris, puis un moule de travail.
La fabrication des SANTONS reste traditionnelle, et les moules façonnés par le SANTONNIER lui-même, permettent la fabrication en petites séries et par là même, le maintien de la qualité.
On fait pénétrer l’argile dans chaque partie du moule, on accole, et après un court temps de séchage, on sort le SANTON du moule, l’œuvre grise ou rougeâtre est alors dépouillée des ses ba vures et parfois retouchée ( ébarbage) <On laisse la petit personnage sécher le plus longtemps possible, avant de le passer au four.
Ensuite il est peint avec des couleurs à l’eau et à la gomme. les personnages ne sont pas peints un à un, mais d’abord les visages, les cheveux, puis les vêtements, toujours de haut en bas, on applique des couleurs uniformes aux parties similaires, ce qui donne une certaine précision dans la détermination des types.
Certains SANTONNIERS veillent à ne jamais donner la même expression aux visages de personnages différents.
L’art du SANTONNIER se révèle aussi dans la confection des accessoires
Il est possible de distinguer trois tailles de SANTONS :
Le SANTON puce haut de 1 à 3 cm.
Le SANTON traditionnel d’une hauteur comparable à celle d’un pouce.
Le grand SANTON enfin, qui peut atteindre 18 à 20 cm.
Certains d’entre eux peuvent être ? habillés ? ils sont en général de grande taille
Tout au long de l’année, les petits sujets colorés s’alignent sur les étagères de l’atelier et s’entassent dans des boîtes en carton finissent par envahir toute la maison, jusqu’au jour où ils s’en vont sur des chemins de mousse, vers une étable, pour rendre hommage à un enfant nouveau-né.