En pays de Forcalquier

Campagne Saint Lazare

Etape Auberges et Bistrots de France

13269=Campagne St Lazare

La Campagne St Lazare doit son nom au patron des lépreux. Du XIème au XIIIème siècle, elle abrite en effet un « lazaret », un lieu où l’on soigne la lèpre, maladie introduite en France par les Croisades...

Des lépreux aux lavandières
Une Campagne chargée de souvenirs.

Les lépreux sont alors considérés comme des morts-vivants. Après avoir célébré à leur intention une messe des défunts, on les conduit en procession dans un bâtiment isolé et fermé, dont la chapelle est placée sous la dévotion de Saint Lazare ou de Sainte Marie Madeleine. Seul un guichet est ouvert sur l’extérieur et leur permet de recevoir de la nourriture.
Construits à l’écart de la ville, le long d’une voie de passage – pour que les passants y déposent leur aumone - et près d’un ruisseau ou d’une source, ces lieux portent alors le nom de « maison des Lazare », transformée au fil du temps en « maison des ladres » (lazre -> lazdre -> ladre) puis en « maladre » ou « maladrière » et, en provençal, « malautière ».

De la « Malautière » aux « Battanoux »

La « Malautière » de Forcalquier apparaît dans les textes en 1126. En 1274, un prêtre ou chanoine de la cathédrale de Forcalquier y est attaché et y est nommé « perceptor de la malauterie ».

A la fin du XIII e siècle, après l’échec des Croisades, le phénomène des pèlerinages en Terre Sainte se raréfie, la maladie régresse. On évoque encore l’hôpital de St Lazare en 1350, mais petit à petit les traces de la léproserie de Saint Lazare s’effacent.

Au XVe siècle, la plupart des maladières sont abandonnées, ruinées, oubliées. A l’exception de celles qui ont été richement dotées, en particulier dans les villes où le fruit des donations est inaliénable. Ces revenus, en terres la plupart du temps, sont dévolus à l’Église. C’est semble-t-il le cas à Forcalquier.

En 1516, Maître Fouquet de Lavertuet est ainsi préceptor de l’hôpital St Lazare de Forcalquier et doit trois florins par an à son évêque sur les revenus de la Maladière. Au XVII e siècle la maison est reconstruite, sans doute au profit d’un chanoine, et agrandie ensuite au XVIII e siècle.
La source continue de donner toute son importance au quartier Saint Lazare, où les femmes se retrouvent pour faire la lessive. En 1717 , il figure ainsi au cadastre sous le nom « les Battanoux » ce qui semble vouloir dire les battoirs ou bien les foulons à draps, selon le dictionnaire de Mistral.

En 1787, St Lazare est « albergé », c’est à dire donné à bail à Antoine et Anne VIAL.
St Lazare après la Révolution

Après la Révolution de 1789, au moment de la Constitution, les prêtres des environs prêtent serment

En l’an 4 de la République (1796), lors de la vente des biens nationaux, Honoré Gallet de Mane achète la maison et les biens ruraux de St Lazare. On dit même qu’un souterrain, joignant le prieuré de Salagon de Mane à la Citadelle de Forcalquier, passe par La Campagne St Lazare ! Au XIX ème, selon les extraits cadastraux, le domaine appartient aux descendantes des Vial, Mary et Elisabeth, puis Marie-Thérèse. En 1880, Mathilde AUPHAN en est propriétaire et le vend en 1882

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