Comment trouver les bonnes affaires ?

Foires aux Vins

Bonnes Affaires

18578=Franck Berrekama Sommelier Conseil De Pays

Avec septembre reviennent les vendanges et les foires aux vins. Les opérations commerciales se multiplient dans les hypermarchés, sur les sites spécialisés, chez les hard discounters et les cavistes indépendants, mais seuls les consommateurs avertis font de vraies bonnes affaires.

Vigneron et oenologue dans le Pays d’Aix, la tendance actuelle est de proposer une large palette de vins et de travailler avec des sachants :

Par exemple, Carrefour a monté un partenariat avec la Revue des vins de France, qui attribue une note à un certain nombre de vins.

Le client est donc guidé dans un rapport qualité-prix. Il est plus difficile de s’y retrouver dans les enseignes de hard discount

Elles ont une politique visant à proposer toute la carte de France -un certain nombre de vins de Bourgogne, d’Alsace, de Provence,etc- tout en recherchant ’l’achat spot.


Cette expression signifie l’achat d’une grosse quantité en une seule fois à un producteur ou à un négociant : ces derniers peuvent avoir un surstock, un millésime moyen dont ils veulent se débarrasser, ou un besoin impérieux de liquidités.

Il en résulte deux conséquences. D’abord, les hypermarchés offrent un choix beaucoup plus vaste. En revanche, pour deux vins comparables, Olivier Naslès note à chaque fois 1€ ou 1,50€ de différence au profit des « hard discount », dont le prix plancher est un côte du Rhône à 1,99€. Cependant, il s’agira souvent de millésimes de qualité moyenne : le consommateur ne les paiera pas cher, mais en aura pour son argent… Ce n’est donc pas ce qu’on peut appeler de bonnes affaires. Alors, où peut-on les trouver ?

« La vallée du Rhône est en crise actuellement, répond Olivier Naslès, et la situation est un peu tendue pour les vins de Bordeaux. Dans les rouges, les affaires se feront principalement là. Et dans les rosés, je conseille le château Montaurone, dans les coteaux d’Aix, et le château Sumeire, en côtes de Provence Sainte-Victoire. »

Est-ce à dire qu’il faut bannir les autres régions ? « Pas forcément. Quand une enseigne met en avant une bouteille, avec une photographie plus grosse, ou avec une mention telle ’coup de coeur’, elle est sûre d’elle : on peut choisir ce vin avec peu de risques de se tromper. »

Et les médailles obtenues par un vin à tel ou tel concours ? Peuvent-elles être un bon critère de choix ? Pas toujours : « Il y a une bonne centaine de concours en France. Seuls quelques-uns -Paris, Mâcon et, dans la région, Orange ou Brignoles- possèdent une renommée certaine. En outre, la médaille a une limite : c’est une photo à l’instant T. Aujourd’hui, le vin a un bon goût, mais aura-t-il bien évolué dans six mois ? Cela, la médaille ne le dit pas… » Autrement dit, elle est un bon argument de vente, mais pas toujours la garantie qu’il s’agit d’un vin exceptionnel.

Au bilan, du haut de ses vingt-cinq ans d’expérience, Olivier Naslès rappelle la démarche qui doit présider à l’achat d’une bouteille : « Il faut se méfier de ceux qui font profession de savoir, qui ont méprisé le rosé pendant des décennies. Or le rosé s’est développé, parce qu’il donne du plaisir. C’est cela qu’il faut rechercher. »

Rédaction : Franck BERREKAMA, Sommelier Conseil De Pays Provence infos
- Mail : franck@berrekama.com
- Web : www.berrekama.com

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